Comme pour la farine, j’achète mon sucre en plus grosse quantité.
L’objet de cet article n’est pas de recommander, loin de là, la consommation de sucre ou de farine, qui est discutable pour certain(e)s et je respecte ce point de vue qui est probablement fondé.
Voici les raisons qui motivent mon choix actuel :
1. Le stock de « survie »
En cas d’effondrement, de rupture de la normalité, qu’elle soit due à l’un des nombreux facteurs de risques actuels (réchauffement & catastrophe naturelle, financier, politique, pic pétrolier, attentat,..) disposer d’un stock de « survie » peut, selon moi, s’avérer utile.
Dans le cadre de la politique globale du commerce à flux tendu (just in time), les stocks représentent des coûts et des risques pour les entreprises. C’est pourquoi la plupart de ceux-ci sont limités et mobiles sur les cargos, containers et camions. La résilience des stocks des supermarchés et centrales, même pour les produits de base, ne permet plus à des villes importantes de tenir plus de 5 jours hors approvisionnement.
Outre son utilisation classique, cela constitue également une possibilité de troc ou de dépannage des proches. Nos grands parents l’ont malheureusement expérimentés durant la guerre.
Alors pourquoi ne pas simplement reprendre cette action qui me semble de bon sens au niveau de la famille ?
Le stock « de guerre » ne se limite pas seulement au sucre et à la farine, je vous en reparlerai plus longuement si cela vous intéresse.
Mais si, pour les plus optimistes d’entre-vous, cette argumentation semble futile voir irréaliste, il y a d’autres raisons.
2. Assurer une alimentation plus saine ou du moins sous contrôle
Comme mentionné, je ne dirai pas que le sucre (ou la farine d’ailleurs) sont des composants essentiels et indispensables de l’alimentation humaine mais force est de constater que la plupart de la population (dont moi) y est encore habituée et considère ces produits comme des produits alimentaires de base. Un grand nombre de produits de consommation courante en contiennent.
Mon choix est de préparer au maximum mes aliments et d’éviter d’acheter des aliments transformés à la composition incompréhensible. J’essaie de ne consommer que ce que je connais et comme vous le savez maintenant, je souhaite tendre vers l’autosuffisance alimentaire.
Je me sers donc de ce sucre que je choisis bio pour mes diverses préparations : conservation au sirop, confitures et compotes, gâteau, gaufres, mousse au chocolat, kéfir de fruits…
3. Limiter les déchets
Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas.
En achetant le sucre dans des conditionnements plus volumineux, ici 25 kg, cela réduit le volume des emballages. Cela impacte aussi le nombre de déplacement pour l’approvisionnement et tout le processus de manutention. Il en résulte généralement un prix au kg plus bas.
4. Le délai de conservation
Stocké au sec et dans de bonnes conditions, le sucre se conserve très longtemps.
Mon soucis
Ce sucre bio, vient de loin, du Brésil et son impact carbone n’est pas négligeable !!!
Je concède qu’il soit paradoxal de consommer du bio qui vient de loin (en bateau) ici, en l’occurrence pour ce sucre, du Brésil.
A ce jour, je n’ai pas trouvé de production biologique locale alors que la Belgique est un des très gros producteurs de sucre… raffiné de betteraves…
C’est une réflexion plus large à avoir sur notre consommation de produits plus exotiques, que nous ne serons probablement pas capables de produire localement : bananes, cacao, café, agrumes…
Pas une fin en soi…
L’alternative que j’envisage à plus long terme, par rapport à cette démarche actuelle, est de réduire la consommation de sucre, ce que je fais déjà au niveau de la fréquence, et de favoriser le sucre naturel présent dans le miel que je produits avec mes abeilles. Cela demande un délai d’adaptation. Personnellement, j’ai choisi une approche progressive plutôt que radicale qui me permet d’avancer sur plusieurs domaines à la foi sans ressentir de frustrations.
Et vous, qu’en pensez-vous ?