Cela fait maintenant deux années que nous sommes propriétaires de la ferme en Mayenne.
Le but, vous le savez, est d’y atteindre l’autosuffisance.
Voici donc la rétrospective des actions 2017 que nous avons menées pour tendre vers cet objectif.
Les actions menées en 2016 sont visibles dans une autre vidéo.
Retranscription de la vidéo :
Dans cette vidéo, je vais vous présenter les actions menées durant l’année 2017, il s’agit de la deuxième année depuis l’acquisition de la ferme.
Nous développons donc toujours nos activités sur deux sites différents, en Belgique et en Mayenne.
Une des façons de progresser efficacement et rapidement reste la formation. Nous essayons de suivre une formation ou un stage par an.
Début d’année, j’ai suivi avec intérêt un stage de quelques jours organisé par l’association la forêt nourricière en vue d’aménager un verger nourricier permaculturel sur le nouveau terrain en cours d’acquisition. L’achat du terrain de 31 ares a été concrétisé.
Il restera à le clôturer d’une haie, de le planter et d’éviter les dégradations des chevreuils
Suite à une panne de la pompe à chaleur associée au système de géothermie, en plein hiver, nous avons réfléchi sur une solution efficace et complémentaire au chauffage existant.
Le feu ouvert même s’il procure une ambiance conviviale ne dégage pas de chaleur suffisante et consomme une quantité impressionnante de bois sans aucun rendement.
Nous avons acquis en fin d’année un poêle à bois en seconde main qui servira d’auxiliaire de chauffage pour faire face à toute défaillance du système central ou pour augmenter plus rapidement la diffusion de la chaleur qui s’opère lentement avec le chauffage par le plancher.
Outre les projets d’autonomie énergétique et de cultures, l’aménagement de la maison pour profiter davantage de l’espace habitable reste une priorité.
C’est ainsi que deux chambres et leurs commodités doivent encore être réalisées à partir d’un gros oeuvre fermé.
Nous avons décidé de nous faire la main pour débuter sur une arrière cuisine qui sera destinée à la fabrication des conserves, des boissons fermentées et servira également de miellerie.
L’aménagement de l’arrière cuisine a bien progressé, le remplacement du plafond qui servira de plancher à l’étage. Une fenêtre a été perçée pour amener plus de clarté.
Les murs présentant des traces d’humidité ancienne ont été traités à la chaux. Ils ont été recouverts de plaques de plâtres qui seront elles-mêmes recouvertes de peinture lavable pour permettre de nettoyer notre atelier de travail plus facilement.
En vue d’aménager les chambres à l’étage qui pour l’instant sont à l’état de gros oeuvre fermé, nous avons fait installer deux fenêtres de toit au niveau de ce que seront les futures salles de bain.
Nous envisageons d’utiliser ces deux nouvelles chambres pour accueillir nos hôtes.
Avant de planter le verger, nous avons testé la mise en place de quelques pommiers et poiriers pour tester la reprise mais aussi les réactions éventuelles des chevreuils face à notre système de protection maison…
Nous avons également semé à l’automne des chênes et marronniers.
Du côté des abeilles, les colonies peuplant nos ruches qui pour la plupart ont été auto-construites ont bien résisté à l’hiver. Aucune perte n’est à déplorer.
Nous récupérons également quelques morceaux de tôles pour fabriquer des couvercles étanches.
Toujours au rayon bricolage, nous avons recyclé de vieilles palettes pour délimiter les planches de culture du potager et réaliser des sentiers recouverts de broyat.
Cette année, c’était au tour des poulets dans le cadre de notre élevage de volailles de chaire.
Nous achetons de petits poussins d’un jour que nous amenons à taille adulte en plusieurs mois.
Les 15 poussins sont bien arrivés à maturité et constituent une partie de nos réserves de viandes pour toute une année.
Disposer d’un espace suffisant, en ce qui nous concerne, pratiquement 2 Ha, nécessite de l’entretien qu’il est difficile d’assurer lorsque l’on ne vit pas sur place en permanence.
Heureusement, un agriculteur s’occupe de faucher le terrain une fois par an.
Les haies ou plutôt les futaies qui bordent le terrain nous fournissent le bois de chauffage, nous en avons prélevé environ 3 stères cette année tout en replantant plusieurs nouveaux arbustes.
Outre les volailles, nous élevons aussi des lapins.
Nous vendons la plupart vivants au profit d’autres élevages.
Cela permet de financer l’acquisition de nourriture ou de paille pour eux mais aussi pour les volailles. Toute la viande est donc produite à coût nul.
La majeure partie du temps, les lapins sont à l’extérieur en clapiers mobiles et consomment également les fanes des légumes ou les adventices.
Nous souhaitons également poursuivre nos élevages lorsque nous serons installé.
Les lapins en font partie et nous avons pu dénicher dans la région un ensemble de clapiers en béton pour mettre les lapins en sécurité durant la nuit et la période de reproduction.
Notre voiture a été revendue pour être remplacée par un véhicule d’occasion
moins joli mais plus adapté au transport et disposant d’une attache de remorque.
En outre, il permet aux enfants d’apprendre à conduire sans trop de stress.
Dans le cadre d’une approche plus sobre et de réduction des dépenses. Nous fréquentons les brocantes et certaines bourses pour dénicher les outils ou instruments dont nous avons besoin en leur donnant une seconde vie.
Toute le mobilier a été acquis en seconde main en privilégiant les matériaux de qualité.
Tant les économies que la qualité de l’offre sont incroyables.
Vivre en autonomie ne signifie pas pour nous de réduire drastiquement le niveau de confort.
Nous nous équipons progressivement, en parallèle de la rénovation, en acquérant toujours en seconde main ce que nous estimons nécessaire.
Ici une partie de l’électroménager a été récupérée à bon prix chez un garde meuble qui devait retrouver de l’espace de stockage.
Nous avons également acquis le mobilier pour équiper le rez-de-chaussée.
Comme mentionné, il s’agit essentiellement de mobilier que nous glanons en seconde main lors des soirées libres en Belgique.
Les critères que nous retenons sont la qualité, les matériaux nobles et le prix.
C’est ainsi que cette salle à manger en chêne massif et réalisée par un artisan ébéniste belge était liquidée par ses propriétaires pour 200€.
Cela prend du temps en recherche et manutention mais nous estimons que cela en vaut la peine.
Il en a été de même avec le salon en vrai cuir de vachette.
La chambre à coucher en pin a aussi été achetée en seconde main.
Le potager en Belgique bénéficie de plus de soins en raison de notre présence.
Cette année encore la production a été généralement bonne et variée.
Nous y implantons de nombreuses fleurs, ce qui en plus d’être joli, nous semblent jouer un rôle favorable vis à vis des ravageurs.
Indéniablement, le fait de diversifier les variétés au potager tant en légumes qu’en fleurs et le fait de n’utiliser aucun produit chimique joue un rôle très positif sur l’environnement et la faune.
Les abeilles y butinent gaiement, les oiseaux prélèvent les insectes et les hérissons qui s’y reproduisent chaque année dévorent les limaces.
De plus, l’encombrement et la couverture du sol limite fortement le développement des adventices tout en conservant l’humidité du sol plus longtemps.
En plus des préparations conventionnelles, nous avons valorisé les légumes dans le cadre d’essais de lacto-fermentation mais aussi recyclé les parties parfois moins jolies dans des jus verts et potages.
Dans le cadre de la formation en ligne « le potager autonome » que nous proposons, nous avons augmenté la superficie cultivable.
La réalisation de cette formation qui explique pas à pas et en vidéo comment débuter un premier potager permaculturel en moins de 20 minutes par semaine nécessite beaucoup de préparation et d’engagement.
Cela explique aussi le ralentissement de nos publications sur le blog.
Le potager que nous appelons « potager autonome » puisque il est situé à 600 km de chez nous a donné de beaux résultats sans entretien ni arrosage.
Nous avons pu y récolter nos pommes de terre pour toute l’année et le début de la suivante.
Les courges, potimarons et potirons ont fini en potages et gratins.
Les pommes et poires du petit verger ont été récoltées et le jus en a été extrait en recourrant aux services d’une presse mobile.
Nous disposons ainsi de jus naturel pour l’année et l’excédent a été transformé en cidre et en poiré.
Nous avons également profité d’une nouvelle technique de colle des étiquettes 100% naturelle et permettant de nettoyer plus facilement nos bocaux et bouteilles après usage.
Les pommes et poires présentant quelques coups ou défauts ont été transformées en compotes.
Nous avons également stérilisé plusieurs litres de potage en bouteille alors qu’anciennement nous procédions par congélation.
Nous avons mesuré les capacités du puits.
Nous envisageons de l’utiliser à l’avenir comme source principale d’alimentation en eau. Le complément éventuel devrait être apporté par l’eau de pluie.
Le système de pompe existant est à revoir complètement.
L’analyse de l’eau n’a pas encore été réalisée mais nous avons déjà acquis un système de purification très efficace pour l’eau de consommation.
Quelques petits travaux d’isolation de l’arrivée et de la distribution d’eau ont été réalisés.
Nous n’avons pas encore entrepris le raccordement au puits même si une seconde canalisation d’alimentation de la maison a été placée.
Nous récoltons chaque année la tanaisie durant l’été lors de nos ballades.
Celle-ci est ensuite séchée sur les enclos mobiles puis broyée et conservée toute l’année.
Elle sert à alimenter l’enfumoir de façon naturelle et gratuite pour la gestion de nos colonnies d’abeilles.
Les petits fruits apportent également de la diversité, cette année nos deux pieds de vignes nous ont offerts plusieurs grappes de raisin de table. Ils sont cultivés sur le treillis délimitant le poulailler.
Les myrtilliers américains produisent tant pour les confitures que pour agrémenter les petits déjeuner pendant environ 1 mois.
Et en parlant d’abeilles, nous sommes satisfait de l’année apicole.
Nous n’avons pas subi de pertes hivernales et produits plus de 50 kg de miel.
Par contre, l’élevage et la production de nouveaux essaims n’a pas été concluant et fera l’objet de plus d’implication en 2018.
C’est également la première année que nous avons refondu la cire pour la réutiliser.
Bien que notre consommation de viande ai diminué, nous en consommons encore.
Nous avons acheté un sanglier à un chasseur.
L’expérience acquise avec les petits animaux nous a permis de le découper et de le valoriser en très beaux morceaux pour une quantité totale consommable de 30 kg.
Il s’agit d’une façon naturelle et économique d’obtenir de la viande de qualité sans devoir élever soi même des animaux.
Nous avons également testé la conservation de deux jambons par séchage.
Voilà ce qui clôture nos activités 2017.
Les activités 2018 sont déjà bien entamées, nous vous les ferons découvrir ultérieurement.
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Martine
4 Juil 2018Ca semble sympa… Nombreux vivent de cette manière (faute de moyen ;o)