Dans de précédents articles, je vous racontais l’évolution de mes découvertes en apiculture.
Ma ruche, placée au fond du jardin, se porte bien et je n’ai rencontré à ce jour aucune difficulté même si la période la plus critique, celle de l’hivernage, doit encore arriver.
La découverte de l’apiculture est passionnante et riche en découvertes. Elle va de pair avec un plus grand intérêt vers les plantes et arbres nectarifères ou mellifères.
Cela incite à un plus grand rapprochement et respect de la nature.
J’ai d’ailleurs récolté des graines de plantes intéressantes qui seront placées au jardin l’année prochaine en plus des autres déjà présentes…
Mon premier essaim a été introduit dans la ruche au mois de mai et la reine s’est attachée à faire croître la colonie.
J’ai pu observer les transformations qui s’opéraient à l’intérieur de la ruche durant la saison.
Le comportement des abeilles à l’extérieur de la ruche est également intéressant et parfois surprenant.
Je n’ai rencontré aucune difficulté liée à la présence des abeilles au jardin. Elles ne se remarquent d’ailleurs pas aux alentours pour le néophyte. Elles sont bien trop occupées à travailler.
J’ai rédigé un carnet de suivi de ma ruche et pris plusieurs photos et vidéos fort intéressantes qui permettent de retracer l’évolution et pourront servir de comparaison pour la saison apicole à venir.
Apprendre l’apiculture
L’objectif de cette première année consistait à en apprendre davantage sur l’apiculture et à se familiariser aux abeilles et au matériel en usage.
J’ai donc suivi 10 leçons d’environ 4 heures. J’estime que c’est le minimum indispensable pour se lancer sans commettre trop d’erreurs et respecter les abeilles.
Ces formations sont dispensées dans plus de 10 écoles en Wallonie.
Elles permettent en plus de découvrir l’apiculture, de rencontrer des apiculteurs professionnels ou amateurs mais toujours passionnés et passionnants.
La formation alliait la théorie à la pratique. Les rencontres entre les formés permettent aussi de tisser des liens et de progresser ensemble en échangeant des services, du matériel ou des idées.
L’acquisition de la première ruche
J’ai acheté une ruche de type Dadant équipée de 2 hausses. Elle a été encirée pour lui permettre de résister à la météo.
Il était également important de s’équiper du matériel de base : tenue avec voile, gants, enfumoir et lève cadre.
J’ai acheté un essaim d’abeilles de type Buckfast. Il était composé d’une reine, d’abeilles et de couvin le tout disposé sur 6 cadres.
Je l’ai transporté dans un premier temps au rucher école de Gouy-les-Piétons et ensuite je n’ai pu résister à le placer au jardin.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’investissement est conséquent et ne sera pas aussi rapidement rentabilisé que ceux consentis dans le jardinage ou l’élevage de petits animaux.
Les premiers travaux d’aménagement de la ruche
La première tâche consistait à préparer les cadres sur lesquelles les abeilles allaient pouvoir construire des cellules de cires. Ceci tant pour le corps que les hausses.
Il s’agissait de fournir aux abeilles une feuille de cire sur laquelle elles pourraient bâtir leurs cellules.
Evolution de la construction des alvéoles de cire sur le même cadre. |
Le temps pris par les abeilles pour construire leurs cellules l’a probablement été au détriment de la production de miel mais c’est une étape fondamentale et cela me procure des cadres bâtis qui pourront être utilisés lors de la prochaine saison.
Je dispose à présent de 10 cadres de corps et de 8 cadres de hausse bâtis.
Les visites de la ruche et le suivi des abeilles
Chaque visite de la ruche est une intrusion mais permet d’apprendre à mieux connaître le fonctionnement de la ruche et des abeilles.
Il s’agit d’un questionnement permanent et il faut savoir interpréter ses observations. Cela permet de suivre l’évolution, de détecter les problèmes éventuels et de réagir adéquatement.
Cela nécessite aussi de se former et de discuter avec d’autres apiculteurs.
Les cours jouent un rôle essentiel et j’ai décidé de suivre une année supplémentaire de perfectionnement, orientée davantage sur la reproduction.
Internet et les livres spécialisés apportent également des informations importantes dans cette formation permanente.
De l’apiculture en général
Mon initiation m’a déjà permis de me rendre compte qu’il y a pratiquemment autant d’apiculture que d’apiculteur.
Certains courants sont défendus par certains avec ardeur et suscitent débats :
- le choix du type de ruche idéal : Dadant ou de conduite écologique ?
- le choix de la race d’abeilles : abeille noire ou Buckfast ?
- le nourrissement ou laisser le miel aux abeilles,
- la productivité vs les aspects plus écolos,
- …
Dans tous les cas, et c’est rassurant, l’objectif premier reste le bien-être des abeilles.
Les différences portent toutes sur les moyens pour y parvenir…
Résultat 2014 : récolte du miel d’été
Je n’espérais pas obtenir de miel cette première année mais les abeilles ont quand même décidé, plutôt tardivement, d’occuper la hausse et d’y stocker un peu de miel.
Elles avaient également constitué des réserves de nourriture dans le corps de ruche. J’ai donc prélevé le contenu de la hausse soit environ 1,7 kg de miel. C’est peu de chose sachant qu’une ruche bien conduite produit généralement plus de 10 kg.
Je pense que l’origine du miéllage est essentiellement dûe à la présence à proximité de quelques beaux tilleuls.
Je suis très satisfait de l’expérience pour une première… et du goût aussi !
Préparation de l’hivernage des abeilles
Il est maintenant temps, en raison de la météo pluvieuse et de la diminution des ressources en pollen et en nectar de nourrir la colonie pour compenser le prélèvement de miel de la récolte.
Le traitement (bio) contre le parasite varoa débutera dès que la météo le permettra. Le varroa est l’un des responsables du déclin des colonies.
Il s’agit d’un parasiste qui se nourrit en ponctionnant l’intérieur des abeilles. S’il est présent en grand nombre, il peut affaiblir la colonie au point de lui empêcher de passer la période hivernale.
Les projets pour la saison suivante
L’objectif principal de la prochaine saison sera de générer une seconde colonie à partir de la première et de pouvoir ainsi conduire deux ruches.
Plus tard dans la saison, j’aimerais conduire une ruche orientée vers la production de miel et une autre destinée à quelques expérimentations notamment sur l’aération de la ruche et le nourrisage bio.
Entretemps, je procéderai à d’autres expériences et apprentissages.
Je vous en reparle prochainement.
N’hésitez pas m’indiquer à quelle adresse e-mail je peux vous prévenir des prochaines publications.
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Bernard_le_voisin
3 Sep 2014Un bien bel article sur la vie de la ruche… on se laisse facilement prendre au jeu de l’observation lors de nos visites au fond du jardin.
Il faut aller jusqu’à proximité de la ruche pour apercevoir les abeilles car elles ne sont nullement envahissantes. Oui, nous sommes plus que des néophytes et profitons des « connaissances naturelles » de notre entourage direct.
Première étape: nous avons semé des fleurs des champs et mellifères… chacun commence à son niveau ;o)
Merci pour le partage de cette passion.
olivier
4 Sep 2014Merci Bernard, pour le commentaire et… pour tes fleurs que les abeilles visiteront.
Je t’apporterai un peu de miel ce WE pour apprécier autrement les abeilles, après la vue, le goût 😉
Dominique
13 Mai 2020Bonsoir,
Les ruches dadant sont un calvaire de chaleur de d’équilibre pour les abeilles
Les ruches écologique warré sont un bon compromis entre l’aération et la vision intérieur des ruches
Longue vie au abeilles
olivier
5 Août 2020Bonjour,
Le format Dadant est surtout idéal pour l’apiculteur mais je vous rejoint, moins pour l’abeille.
J’envisage de construire des ruches rondes divisibles. C’est ce qui me semble le modèle le plus adapté et naturel (avec la ruche tronc) par rapport à tout ce que j’ai déjà vu.
Vidéo ici : https://www.youtube.com/watch?v=5aJOD8De6F0 & https://www.youtube.com/watch?v=GZo2Q8hABoQ
Il existe aussi un livre : https://www.terran.fr/ruche-ronde-divisible-veuille-livre-editions-terran.html
Salutations apicoles.