Comment ai-je trouvé l’emplacement idéal ?

Comment ai-je trouvé l’emplacement idéal ?

Avant de partir à la recherche des offres pour installer ou acquérir sa BAD (base autonome durable) il est important d’en décrire les caractéristiques que nous considérons essentielles.
Nos attentes doivent être clairement précisées pour ne pas faire de concessions face à nos exigences.
Cela fait gagner du temps dans les recherches et aussi lors des visites qui peuvent être arrêtées dès qu’un manquement est constaté.
Personnellement, j’ai considéré plusieurs critères.
Mais peut-être en aurez-vous d’autres ?

Mes exigences initiales

Mes critères étaient les suivants, je souhaitais :

  • Une maison en pierres avec minimum 3 chambres,
  • habitable directement même si elle nécessite des aménagements modérés.
  • Un terrain de minimum 2 hectares.
  • Une situation au calme, à la campagne, dans un environnement non pollué.
  • Un prix me permettant d’acquérir le bien sur base de mes économies, sans consentir de financement.

Plus concrètement

Je souhaitais rénover une maison traditionnelle car je disposais déjà d’une expérience dans deux rénovations antérieures. Il n’entrait pas dans mes intentions de construire (par manque de temps et de compétences) ou de choisir un habitat alternatif de style yourte, tinihouse, kerterre,…

J’espérais aussi bénéficier de la présence d’annexes ou de granges pour l’élevage et le stockage.

Les rénovations que j’envisageais devaient être à la portée de mes capacités (techniques et financières) et ne pas nécessiter trop de temps.
Je souhaitais aussi disposer d’un terrain suffisant pour y déployer mon potager, un verger, mes petits élevages.

Le terrain devait être exploitable : relief, inclinaison, superficie, nature du sol, non inondable.

Les parties boisées éventuelles, pour autant qu’elles ne soient pas majoritaires, permettraient de produire le bois de chauffage dans le cadre de l’autosuffisance énergétique.

La localisation en pleine nature était essentielle pour profiter d’un environnement sain.
Outre mon bien-être, c’est aussi  un critère indispensable pour mes abeilles.

J’ai ainsi défini certaines zones d’exclusion.

Ce que je ne voulais pas

Mes critères d’exclusion étaient la trop grande proximité :

  • d’une centrale nucléaire,
  • de pollution sonore (couloirs aériens, routes fréquentées),
  • d’industries polluantes,
  • de projets à impacts environnementaux,
  • de pollution électromagnétique (antenne GSM par ex)…
  • Idéalement la distance entre mon habitation principale actuelle et la BAD ne devrait pas être trop grande pour me permettre de m’y rendre le plus souvent possible pour l’aménager.

Au niveau de la météo, je souhaitais un climat similaire à celui de la Belgique.
Pour deux raisons principales : ma faible accommodation personnelle aux fortes chaleurs et le fait de pouvoir reproduire les méthodes culturales que j’utilisais précédemment.
Sur le long terme, il y a également lieu de tenir compte du réchauffement climatique qui risque de désavantager encore les zones actuellement plus sèches.

L’objectif de rendre cette BAD autonome requiert aussi que l’orientation de la maison soit favorable pour exploiter les rayons du soleil.

Disposer d’une source ou d’un puits serait un plus.

Ce que j’ai finalement trouvé

Après trois années de recherches intensives, de semaines de vacances consacrées essentiellement à des enquêtes et à visiter plus de 30 biens, j’ai enfin déniché ma BAD.
Elle est située en France, en Mayenne, 40km à l’ouest du Mont-Saint-Michel.

Les aspects budgétaires m’ont incités à orienter ma recherche en dehors de la Belgique, ce qui n’était initialement pas envisagé.
La disponibilité et le coût de terrains agricoles (30.000€/ha) en Belgique sont problématiques.
Le prix pratiqués dans certaines zones rurales françaises, délaissées par la population locale, sont beaucoup plus accessibles et il est plus aisé de trouver un bien en pleine nature.

L’offre est également plus large.

Correspondances aux exigences

La maison est en pierre, directement habitable.
Le rez-de-chaussée a été complètement rénové avec goût et isolé.
Elle dispose de doubles vitrages partout, d’un chauffage central par plancher alimenté par un système de géothermie, d’une cuisine équipée.
Elle compte au moment de l’achat, une chambre et une salle de bain mais il est possible de réaliser deux belles chambres supplémentaires à l’étage.
Plus de 250 m2 de granges et annexes, en bon état, sont disponibles et éventuellement convertibles en gîtes ou habitations.

Un grand étang, en bon état et bien situé, confère un cachet particulier et une plus-value au bien.

Le terrain est attenant à la maison. Il est plat, entretenu et exploitable dans sa majorité, il est bordé de larges futaies qui permettent le prélèvement de tout le bois de chauffage utile.

L’ensemble est situé au calme, entouré de champs et de forêt.

La maison est située à 600 km de mon domicile actuel.

Concessions accordées sur les exigences initiales

Le prix dépassait finalement mon budget initial mais j’ai pu négocier 13% sur le prix souhaité par le propriétaire. J’ai concédé une augmentation de 15% de mon budget mais pour un bien auquel je n’avais jamais imaginé prétendre.

Finalement un financement a été conclu pour acquérir le bien dans la mesure où le refinancement de mon habitation principale (en Belgique) couplée à cette nouvelle acquisition me permettait de bénéficier de conditions très intéressantes mais aussi une charge d’acquisition faible (finalement un supplément mensuel de 58€ à la charge totale existante) tout en permettant davantage de marges de manœuvre pour poursuivre les rénovations nécessaires.

La proximité d’un centre de valorisation de déchets par incinération (à 6 km à vol d’oiseaux) n’a pas entravé l’acquisition. Il a cependant nécessité un délai de réflexion supplémentaire consacré à la consultation des rapports d’exploitation annuels et des analyses d’impacts associées.
La seconde raison est que, comme pour la problématique nucléaire, au vu du grand nombre d’exploitations implantées sur le sol français, il est compliqué de trouver une région épargnée par ces risques potentiels.

Leçons à tirer selon moi

Il faut avoir une idée très précise de ses exigences, en lien avec la description globale du projet.
Il ne faut pas faire preuve d’impatience. Elle pourrait inciter soit à se décourager soit à accepter un bien qui ne nous correspond pas vraiment.

Laissez-vous et donnez-vous le temps de rêver…

Des compromis non envisagés initialement peuvent intervenir pour autant qu’ils fassent l’objet d’une réflexion étayée et pas d’émotions.

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