L’hiver paraît toujours trop long, et même si les cours d’apiculture ont repris, je ne peux pas encore observer les abeilles qui restent cloîtrées à l’intérieur de la ruche. Elles entourent et protègent leur reine pour lui assurer une température constante de plus de 30°C.
Cette météo fraîche et humide ne permet pas d’ouvrir la ruche pour contrôler le bien-être de la colonie. Et quand bien même, les actions de secours éventuelles seraient limitées à fournir un complément de nourriture si les réserves n’avaient pas été suffisantes.
J’ai donc pris l’option de patienter sans déranger les abeilles… mais cela paraît long… plus de 4 mois sans pratiquement voir une abeille…
Ce samedi, je suis allé constater l’état de la ruche au fond du jardin.
Je laisse systématiquement, sous la planche d’envol, un bac à fleurs vide qui permet de récolter les cadavres d’abeilles qui sont expulsées de la ruche. Cela me sert d’indicateur sur l’enregistrement d’une partie des pertes.
Le bac contenait plusieurs dizaines d’abeilles.
En plaçant mon oreille à l’entrée de la ruche, je distinguais un léger bourdonnement provenant de l’intérieur.
Le dimanche, suite à un conseil obtenu lors du dernier cours d’apiculture, j’ai décidé de lever la porte de la ruche pour nettoyer le fond de la ruche des cadavres qui seraient tombés sans être évacués.
Et là, immédiatement après avoir enlevé la porte, j’ai toute suite constaté la présence de nombreuses abeilles mortes. Je n’en ai aperçu aucune vivante… seul élément positif mais si peu… ce léger, vraiment trop discret bourdonnement.
J’ai raclé le fond de la ruche avec une tige métallique pour ramener les cadavres vers l’entrée jusque dans le bac de récolte. Quel carnage, des dizaines, non des centaines d’abeilles mortes.
Il y en avait tellement que tout le fond de la ruche était recouvert et, par endroit, par plusieurs couches d’abeilles. Leur nombre était à tel point important que toute sortie de survivantes aurait été compromise.
J’ai pesé les abeilles pour déterminer leur nombre. 200 gr de cadavres… sachant que 10000 abeilles représentent environ 1 kg, la perte constatée, à l’intérieur de la ruche uniquement, est de 2000 individus !
Quel triste avant-midi… mais que faire ?
L’après-midi, le soleil est sorti des nuages… la température a probablement avoisiné les 10°C, peut être un peu plus.
Vers 15 hr, après avoir discerné quelques agitations dans les rais de lumière du soleil au fond du jardin, j’ai entendu un bourdonnement en approchant vers la ruche… un vrai, un beau, bien ronronnant cette fois…
Les survivantes étaient de sortie, pour leur probable premier vol de propreté de l’hiver et de l’année.
Cette sortie leur permet d’évacuer les excréments qu’elles ont retenu durant tout ce temps pour ne pas salir l’intérieur de la ruche.
Je me suis assis sur un tabouret, à 1 m de l’entrée pour observer longuement leur incessant balai.
Elles étaient vives et nombreuses. Je suis rassuré… enfin partiellement…
L’hiver n’est pas fini et le printemps n’a pas encore commencé. J’espère que les réserves qu’elles ont constituées seront suffisantes pour les amener jusqu’aux premières récoltes…
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