Cette question est d’importance car elle va contribuer à déterminer l’ampleur du projet, le volume et la superficie du bien à (éventuellement) acquérir et les impacts notamment budgétaires.
Envisagez-vous une approche individuelle, familiale, de groupe voir à l’échelle d’un village ou d’un hameau ?
Si comme moi, un des fondements de votre projet est aussi la capacité à faire face à une rupture de la normalité (survivalisme), il y a peut-être lieu de dimensionner l’habitat en vue d’accueillir des proches ou de la famille en difficulté à un moment donné.
En dehors d’une période de crise, cela permet de rentabiliser les lieux (axe autonomie financière) par de la location saisonnière ou par l’hébergement de woofers qui aideront ponctuellement à l’avancée du projet.
C’est pour cela que j’ai décidé de réaliser deux petits appartements autonomes à l’étage de la ferme.
Ces appartements pourraient également être mis à disposition de mes enfants (jeunes adultes majeurs) s’ils décidaient de s’installer avec moi.
Je conserve également une opportunité de rénovation d’une jolie grange en maison d’hôtes mais cela nécessite d’abord l’évaluation de la capacité offerte par les appartements et leur taux d’occupation effectif.
Un juste équilibre
Décider d’étendre le projet à plusieurs ‘occupants ne nécessite pas que de prévoir l’espace utile.
Cela a d’autres conséquences :
- Il faut revoir le dimensionnement des axes d’autonomie pour satisfaire un plus grand nombres de besoins (énergie, alimentation, finance)
- Le budget d’investissement mais aussi de fonctionnement doit être suffisant.
- Un modus vivendi doit être défini préalablement pour assigner les rôles et les règles de comportement du groupe. C’est peut-être le moins rationnel ;-
- …
Je privilégie une approche par phases de sorte à ne pas freiner le projet à cause d’un problème de dimensionnement. Il faut cependant choisir un lieu qui autorise une extension ultérieure.
La politique du consensus
Un projet individuel est plus simple à mettre en œuvre dans la mesure où l’on est seul à décider et à éventuellement prendre les risques.
Un projet familial nécessite de convaincre les membres de la famille du bien fondé du projet.
Convaincre n’est cependant pas suffisant. Il faut aussi impliquer et rassurer sur l’avenir envisagé. Il faut aussi vérifier, en cas de déménagement (voir comme dans mon cas d’expatriation), que tout le monde y est prêt tant sur le plan psychologique, social, affectif qu’organisationnel.
Il faut que chacun soit investi et responsabilisé.
Ce n’est pas simple mais c’est un bel exercice. C’est la parfaite occasion pour verbaliser le projet, faire un pitch convaincant et recueillir les critiques constructives de vos proches et amis.
Avancer progressivement
Il est possible d’entreprendre toute une série de démarches de préparation indépendamment du lieu où vous vivez.
Accomplir des actions et démarches vous permettra d’étoffer vos connaissances et compétences.
Cela vous donnera aussi plus de crédit sur la faisabilité du projet global.
Il est plus facile de convaincre avec une argumentation pratique et mesurable qu’en avançant des concepts théoriques que vous n’aurez pas évalués sur le terrain.
C’est toujours plus simple dans les bouquins ou en vidéo 😉