Cet article ne s’adresse pas aux végétariens ni aux végétaliens.
Dans notre recherche d’autosuffisance ou d’autonomie alimentaire, la viande occupe encore une place. Certes, nous en réduisons la consommation mais nous ne sommes pas encore tous prêts à passer à un régime végétarien quoique mon épouse en est très proche.
En ce qui nous concerne, le mode végétalien ne nous convient pas même si nous respectons et comprenons ses partisans.
Dans cet article, je souhaiterais montrer qu’il est possible de constituer des réserves de viande de qualité, à moindre coût, et sans devoir se consacrer à l’élevage.
Il s’agit d’une méthode que nos très lointains ancêtres ont toujours pratiquée même si les techniques ont évolué. Je veux parler d’utiliser le produit de la chasse.
Nous mêmes ne sommes pas chasseur mais nous achetons quelques fois du gibier auprès de pratiquants d’une chasse éthique et respectueuse des animaux et de la nature.
Cette année, nous avons acheté un sanglier.
Cela permet d’obtenir de la viande saine dans la mesure ou l’animal vit en liberté et n’est pas nourri par des aliments industriels.
Outre le prix attractif, l’intérêt est de ne pas se consacrer à un élevage, ici l’équivalent serait le porc, qui nécessite espace, temps aliments et compétences.
Ici, les seules compétences nécessaires sont celles d’organisation et de découpe.
Concernant la découpe, je n’ai jamais suivi de formation mais je suis me suis auto-formé progressivement avec les années en pratiquant sur des animaux plus faciles : lapins, poulets, dindes…
En achetant un sanglier entier, vous évitez les frais de manutention, de découpe, de stockage, de distribution et toutes les marges qui s’appliquent dans le commerce amenant bien souvent cette viande à un prix prohibitif.
Cependant, il faut se former aux techniques de découpe de la viande pour valoriser au mieux tous les morceaux. Il est indispensable de disposer du matériel adéquat, principalement des couteaux de boucher de qualité.
Pour nous, le respect de l’animal implique aussi de ne pas gaspiller ce qu’il nous a donné et nous veillons à valoriser tout ce qui est possible de l’être.
Un effort reste cependant à faire en acquérant un hachoir à viande qui nous permettra à l’avenir de réaliser de la viande hachée.
Avant la découpe, l’animal abattu a été vidé par le chasseur et a reposé deux jours au frais. Il s’agit ensuite de débarrasser le sanglier de sa peau, des pieds et de la tête.
La viande est ensuite désossée et prélevée dans un environnement propre, emballée, étiquetée et conservée dans un congélateur.
Cette année, l’animal pesait approximativement entre 55 et 60 kg à la réception.
Nous avons obtenu environ 30kg de viande consommable pour un prix de reviens inférieur à 8€/kg.
La viande de sanglier n’est pas la seule à notre menu, puisque vous savez déjà probablement que nous élevons chaque année des lapins et des volailles diverses (poulets, dindons, canards, oies, pintades) en alternance pour varier les repas.
Si vous souhaitez vous aussi vous engager dans cette démarche, je ne peux que vous inviter à vous former et à recourir exclusivement à des chasseurs que vous connaissez personnellement.
Je ne vous le recommande pas seulement pour négocier le prix mais surtout pour être certains qu’ils pratiquent une chasse éthique et respectueuse. Veillez impérativement à ne pas pas cautionner le braconnage d’une quelconque façon ni à acheter de viande d’origine inconnue.
PS :
A chacun son opinion et ses croyances à propos du végétarisme, végétalisme ou du bien fondé de la chasse.
En ce qui me concerne le respect réciproque est de mise et chacun est suffisamment intelligent et informé que pour prendre ses propres décisions sans devoir les imposer aux autres.
Le débat n’est donc pas là, j’ai autre chose à faire et je ne compte pas y donner suite dans les commentaires.