Chaque année, dès le retour des beaux jours et du soleil nous débordons d’impatience pour retrouver le potager.
Par expérience, les semis hâtifs en pleine terre ont souvent été vains et inutiles…
Nous les complétons très souvent par des repiquages, bien plus faciles à réaliser.
Cette année et en vue d’occuper l’espace du potager durant la plus grande période possible et de commencer la production au plus vite, nous avons tenté le semis précoce sous un tunnel de protection.
Le tunnel nantais
Nous avons construit ce tunnel (nantais ou de forçage) avec des tuyaux plastiques (gaine pour câbles électriques) et une bâche plastique transparente.
Cette expérience peut être réalisée à faibles coûts :
- 5 tubes plastique de 2m50 et d’un cm de diamètre à 0,89€ la pièce
- 1 bâche transparente de 5m x 2 m à 9€
- soit un total de moins de 14€
Même si nous pratiquons la permaculture, nous n’excluons pas systématiquement le recours au plastique.
Si l’essai est concluant, nous utiliserons à l’avenir une armature métallique. Nous avons aussi pour objectif d’acquérir une serre tunnel de maraîcher.
Comme vous l’avez déjà vu, nous avons utilisé aussi des bâches en plastique (de récupération) pour préparer le nouveau potager.
Nous avons mal dimensionné la bâche, il ne faut pas hésiter à en choisir une plus grande, plus large et suffisamment résistante. Nous avons dû couper nos tubes en deux pour les adapter à la largeur de la bâche et plus à celle de la planche de culture. Nous avons rencontré le même problème sur la longueur, nous ne couvrons pas l’ensemble de la planche de culture. Cela reste à améliorer, notamment en s’inspirant de l’exemple du Bec Hellouin (voir première photo en haut d’article) !
La préparation du sol
L’année passée, nous avions utilisé la grelinette sur la moitié de la superficie du potager plutôt que de retourner le terrain avec un motoculteur. Nous avons également paillé ou « mulcher » les cultures avec les restes de tontes et les fanes des légumes que nous récoltions.
Aujourd’hui, nous constatons que la différence est fondamentale entre les deux parties du terrain.
Celui travaillé avec la grelinette est très aéré, il est possible d’y enfoncer la fourche sans aucun effort, il grouille de vers de terre. Il n’y a que très peu d’adventices.
L’autre partie est beaucoup plus compact, moins aérée, bien plus difficile à travailler. Le mouron s’y répand abondemment. Mon fils décidera s’il utilisera la grelinette ou le motoculteur ?
Cette texture agréable du sol, facilite son travail et le semis. Le sol est aéré avec la grelinette, sans le retourner, c’est rapide et sans effort.
Il reste ensuite à tracer les sillons, y semer et recouvrir le semis de terreau.
Les semis
Nous avons volontairement réduit l’espace entre les lignes de semis à environ 5 cm pour densifier les cultures sur base de notre visite à la ferme du Bec Hellouin.
Ce 28 février, nous avons semé 6 lignes :
- 2 lignes de carottes,
- oignons ciboule,
- radis et pourpier,
- poireaux de Liège,
- roquette, laitue et feuille de chêne.
Les semences sont bio, nous les avons achetées via Internet notamment chez Agrosemens.
Après un arrosage abondant, nous avons recouvert les lignes de semis avec une bâche déposée sur les arceaux en plastique. Des piquets en bois ont été enroulés des deux côtés de la bâches pour empêcher que le vent ne l’emporte. Malgré cette disposition, il est nécessaire de réajuster fréquemment les fixations.
Il y a lieu de surveiller la germination et surtout l’assèchement du sol. Je pensais que le tunnel conserverait l’humidité en circuit quasi fermé mais ce n’est pas le cas. Nous avons débâché à plusieurs reprises pour arroser copieusement.
La suite au prochain numéro 😉