Chaque année depuis maintenant 3 ans, nous partons à la cueillette des pommes.
En 2015, nous avons ainsi récolté environ 130 kg de pommes non traitées et de diverses variétés.
L’objectif initial était d’en faire du jus mais tenant compte de la quantité recueillie nous avons diversifié notre production.
Nous avons ainsi réalisé :
- 84 litres de jus, pasteurisé et conservé dans des cubis de 3 litres,
- environ 10 kg de compote,
- 15 litre de jus ont été mis de côté pour préparer du cidre.
C’est la première fois que nous préparons du cidre et l’objectif de cet article est de vous expliquer comment nous avons procédé. Mais attention, au moment de l’écriture, nous ne savons pas encore si cela a correctement fonctionné et si notre cidre est buvable…
La recette est simple ; le cidre se compose de jus de pommes et de sucre. Il est obtenu par fermentation, comme le vin et la bière.
Certaines variétés de pommes se prêtent mieux à des usages particuliers : compote, cuisson au four, jus, à manger à la main, et certainement au cidre.
Pour être francs, nous ne connaissons pas le nom des variétés que nous avons récoltées, il y avait au moins 5 sortes différentes.
Les pommes de meilleure qualité ont été pressées grâce à la presse mobile Appelpom qui opère partout en Belgique et dont je vous recommande le sérieux et le professionnalisme.
Les pommes qui présentaient des coups, celles qui ont été ramassées plutôt que cueillies, ont été épluchées et nettoyées pour être utilisée en compote.
La plus grande quantité du jus a été pasteurisée et mise telle quelle en cubis de 3 litres. Le jus est 100% naturel et sans aucun autre ingrédient, aucun sucre n’a été ajouté.
Fabrication du cidre
15 litres de jus de pommes ont été prélevés avant la pasteurisation.
Nous y avons ajouté 750 gr de sucre blanc cristallisé car nous n’avions plus de sucre de canne bio.
Le tout a ensuite été placé et mélangé dans une cuve en plastique fermée pendant une semaine. Un barboteur était placé sur le couvercle pour permettre l’évacuation des gaz de fermentation et empêcher l’entrée de poussières.
Après 3 à 4 jours, une mousse brunâtre et épaisse de 2 à 3 cm s’est développée en surface. Ce phénomène s’appelle la défécation.
Après une semaine, j’ai soutiré le liquide à l’aide du robinet en veillant à laisser le dépôt dans le fond du récipient.
Le liquide encore trouble et chargé de particules a été filtré à l’aide d’une étamine.
Il a ensuite été placé dans une tourie (ou dame-jeanne) avec un complément de 750 gr de sucre blanc cristallisé. Le barboteur a été placé et très rapidement, la fermentation a repris en dégageant un gaz abondant (non odorant, je vous rassure 😉 ).
La tourie était placée dans notre salon à température ambiante.
Après quelques semaines, l’activité était fortement ralentie et la décantation s’est opérée.
Nous avons alors soutiré le cidre par siphonnage directement dans les bouteilles de mousseux ou champagne de récupération.
Le dépôt épais reposant dans le fond de la tourie a été éliminé sur le compost.
Nous avons obtenu 20 bouteilles de cidre.
Avant de les fermer, nous avons ajouté dans quelques unes des cristaux de sucre candi et dans d’autres une cuillère à café de miel pour relancer la fermentation en bouteille.
D’autre bouteilles sont restées « natures » afin d’avoir une base de comparaison pour la production de l’année suivante.
Les bouteilles ont ensuite été bouchonnées (au marteau de caoutchouc) avec des bouchons en plastique qui ont été sertis par des muselets.
Le cidre doit maintenant bonifier en bouteille et nous ne pourrons le consommer que dans quelques semaines.
Liste des ingrédients :
jus de pomme
sucre idéalement bio (de cannes)
Liste du matériel utile et absolument propre :
- une cuve de fermentation,
- une tourie ou dame-jeanne,
- un barboteur,
- une étamine pour filtrer,
- des bouteilles résistantes de type champagne,
- des bouchons,
- des muselets,
- un marteau de caoutchouc pour enfoncer les bouchons.
Nous vous recommandons la bouchonnerie Leclercq (en Belgique) pour vous équiper à prix raisonnable tout en bénéficiant de conseils judicieux de professionnels !
NB : il est possible de travailler avec une seule tourie mais vous devrez alors prévoir un grand récipient de stockage intermédiaire pendant le nettoyage de celle-ci.
Picard
21 Déc 2018Bonjour,
Je suis un particulier, je fabrique du « champagne de sureau ».
Actuellement je filtre le jus avec soit un filtre à café, mais les mailles étant trop fines, le jus ne passe pas; j’utilise donc du papier « essuie tout » mais des impuretés arrivent à passer!
Que me proposez vous comme filtre qui ne se bouche pas et qui filtre assez vite sans être trop cher, car je ne fait qu’une petite quantité?
Cordialement
Jean-Marie Picard
olivier
14 Mai 2019Bonjour,
La filtration est toujours délicate.
Personnellement, je siphonne le contenu après avoir laissé décanter (sans aspirer le fond) et je passe ensuite au filtrage sur un tissu de type mousseline mais c’est également lent et seulement valable pour de petites quantités.
Bien à vous
Adeline
29 Sep 2020Bonjour pourriez-vous indiquer quel a été le résultat de votre expérience svp
Car je souhaite en faire également
Merci
sammari
9 Nov 2020combien de temps faut-il laisser le jus dans la dame jeanne ?
merci
olivier
9 Nov 2020Bonjour,
En fait cela dépend de plusieurs éléments et notamment la température.
Personnellement, je le soutire lorsque la mère de vinaigre est bien visible et que cela sent bien le vinaigre.
Bonne préparation !